Francofaune 2023

Françoiz Breut, également un temps connue sous le nom de Françoiz Brrr, est une chanteuse, dessinatrice, plasticienne et illustratrice française installée à Bruxelles. Depuis 1997, la Bruxelloise d’adoption compte 7 albums au compteur, rare et véritable sans faute selon le consensus général. Même le passage à l’electro sur Flux Flou de la Foule (2021) est passé comme une couque chez les fans! Avec son univers sous haute influence Four Tet/Kraftwerk, il faut dire que l’on ne dévie pas du très haut-de-gamme!

Caractère indépendant, artiste autonome, la Bruxelloise Cloé du Trèfle dévoile sa musique par touches impressionnistes. Entre couleurs électro-pop et motifs symphoniques, prose romantique et poésie urbaine, les compositions déjouent les formats, évitant soigneusement la redite. Inclassable, la liberté vibre au cœur des créations de Cloé du Trèfle.

Avec un deuxième album en poche, un Club Cha-Cha-Cha produit et “battu” par John McEntire (Tortoise), le duo formé par Catherine De Biasio et Aurélie Muller, deux têtes bien connues du paysage musical belge, reviennent à leurs premières amours. Les instruments analogiques, les clips sur VHS, les pin’s et les fanzines pavent le chemin de ce disque sensuel et rigolo, plein de mélodies qui collent à l’oreille.

Colt (autrefois Coline & Toitoine), c'est la rencontre de deux prodiges de la musique. Une harmonie parfaite entre la magie de la voix de Coline et les instrus prenantes de Toitoine. En pleine ascension, le duo s'inscrit hors de tout style musical prédéfini et amène une vague de fraîcheur dans le paysage de la pop belge. 

Rive, c’est une histoire de contrastes. De dynamisme et d’élégance. D’envolées grandioses et de voix de velours, d’engagement et d’ambition. En témoigne Collision, le deuxième album du duo bruxellois composé de la chanteuse Juliette Bossé et du batteur/producteur Kévin Brieuc: celui-ci a été mixé par Lionel Capouillez (Stromae) et on y retrouve des invité·es de marque comme Sofiane Pamart et Sandor. Excusez du peu!

Figure incontournable de la scène hip-hop belge, Badi poursuit sa route, entamée bien avant les succès de Damso ou Hamza. Engagé au-delà de ses seuls textes, il milite pour le décolonialisme, contextualise les racines du mal et éveille les consciences, se positionnant toujours en faveur de la tolérance et du vivre ensemble. Au plus près de ses origines congolaises, il appose “Moyi” (“lumière du jour” en lingala) sur la pochette de son nouvel album, solaire comme jamais.

Pierres c'est le projet solo de Pierre Leroy, tout droit sorti de nulle part. Dès son lancement début 2019, le Bruxellois d’adoption fait mouche, séduit le Canada et se hisse finaliste des concours Du F. dans le texte et Parcours Francofaune. Sa spontanéité surprend, son ingénuité séduit. Débarrassé de tout compromis, ce multi-instrumentiste et comédien fait des chansons popettes décomplexées et intimes, devient réalisateur quand il faut les mettre en image, illustrateur lorsqu’il décide que son premier disque serait un livre de dessins.

Une vision acide, une guitare qui rugit, des histoires de monstres dans la nuit. Se réconforter par la métaphore pour un imaginaire qui sauve. Chanter différentes formes de violences en français, l’interprétation se cherche lumineuse pour balancer des textes sombres. Le paradoxe devient une signature. De la confidence à la rébellion, les chansons de Lucie Lefauconnier et son groupe 100% féminin explorent de multiples formes d’expression au travers d’un rock aérien et mélancolique.

Loïc Bailly aka LO est un jeune bruxellois de 28 ans qui nous arrive après les déferlantes hip-hop de ces dernières années. En tant que jeune, né dans les années 90, LO a été énormément influencé par le hip-hop et le rap français (MC Solaar, Fonky Family, IAM, 113, Oxmo Puccino,...), mais aussi par le rock (The Doors, Pink Floyd, Black Keys,…).

C’est vers l’âge de 16 ans qu’il décide d’apprendre le piano seul et de se mettre à l’écriture de ses premiers textes. " J'ai tout de suite cherché à faire un lien entre ce que j'écrivais et la musique que je commençais – maladroitement – à composer. » Il intègre ensuite son premier groupe de rock (Wyndu) avec qui il fait ses premiers pas sur scène et enregistre ses premières démos. Au fil des années, son intérêt se porte vers la composition électronique et MAO (toujours en autodidacte), dans laquelle il n’oublie jamais d’intégrer de vrais instruments (piano, guitare, saxophone, batterie, …).

C’est comme ça que petit à petit, LO écrit, compose, ses premières chansons dans sa chambre.

Résultat, il développe un univers qui vacille entre le spoken word, l’électro et le rock: des textes francs, travaillés où il nous raconte son monde, le nôtre tel qu’il le voit, sur une mélodie qui lui est propre, tantôt sur fond de piano, tantôt plus électronique.

Lauréat du concours du F dans le Texte en 2021, il sort en avril de la même année un premier EP "Parades".

Manu Louis est belge, vit à Berlin et échappe à l’hiver en Espagne. Il voyage accompagné d’un village d’instruments électroniques et de vidéos de popstars ou d’animaux qu’il projette lors de performances survoltées, transformants lieux, public et chansons en une machine à danser. 
Sa musique mélange haute et basse cultures dans des associations provocatrices ou recontextualisées. Chanson française dissidente, génial dilettante, compositeurs d’avant-garde, new beat, old hit, art-pop et hard bop y sont régulièrement recyclés.

Musicien globe-trotter, Témé Tan puise son inspiration dans ses multiples voyages. Du Brésil au Japon, en passant par Détroit et Kinshasa, le bruxellois d’origine congolaise nous apprivoise avec un melting-pot de sonorités.

Tanguy Haesevoets aka Témé Tan a grandi entouré de sonorités africaines, des disques de zouk de ses oncles et des cassettes de rumba de ses cousines. Ce sont cependant les Beastie Boys, qui lui donneront l’envie de faire carrière dans la Musique. Très vite, Témé Tan se créera son propre style : un subtil mélange de grooves minimalistes, de beats entêtants et d’harmonies suaves. Une énergie positive et universaliste qui embaume l’atmosphère de groove et d’afro-pop métissée !

Bini est une adepte de la chanson française à l’ancienne, celle qui voyage entre théâtre, musique et poésie. La voix presque nue, si ce n’était pour une guitare serrée contre un cœur qui aurait tendance à déborder, elle chante la beauté qui ne s’aime pas, la laideur de ce qu’on voudrait beau, la pluie, l’espoir et les allumettes.

Par définition, les six lettres d’Alexie incarnent une incapacité de comprendre les éléments du langage. Alors elle observe et raconte. Les doutes et les métamorphoses, le pudique et l’évident, les êtres et leurs environnements. Charlotte Moors aime utiliser sa plume pour exprimer l’amour sous toutes ses formes, en visant l’intemporel et en explorant une écriture aux interprétations multiples.

Bleuroise, artiste liégeoise d’origine congolaise, révèle dès son jeune âge une sensibilité artistique particulière en exprimant ses émotions sur papier. Sa palette musicale est aussi diverse que les genres musicaux qui ont bercé son enfance: de la rumba congolaise aux variétés françaises, en passant par le rap américain et français, le reggae, la soul, la pop… Électron libre, elle réussit à établir une connexion intime avec son public, donnant l’impression d’être un ami proche lorsqu’on l’écoute!

Dans ses textes, Colline aime mêler humour, poésie, questionnements simples ou existentiels. Maniant son alto à la manière d’une guitare, et accompagnée d’un violoncelle tout aussi percussif, elle interroge l’éducation genrée, son impact sur les relations, ou encore notre rapport conflictuel aux jupes, avec une fausse naïveté déconcertante.

Dièze est le projet solo de Diego Leyder, guitariste de BRNS et de Fondry. Après les deux premiers volumes sortis en autoproduction, Hometapes #3 constitue son premier album solo. Sur cette collection de morceaux, il peint des paysages sonores mélodiques impressionnistes et aventureux avec sa guitare et ses pédales, explorant les méandres d’arpèges délicats, les recoins de polyrythmes espiègles et les possibilités infinies de ses effets.

Lemon Felixe est le nouveau projet musical de Fanny Van hammée (Faon Faon, Dalton télégramme, Friday Frida). En solo, l’artiste dépeint un quotidien à la fois banal et merveilleux ainsi que des sourires et des regrets d’un passé pouvant, parfois, se conjuguer au présent. Sincérité et simplicité se dégagent ainsi naturellement des textes. La musique, quant à elle, s’avère volontairement plus sinueuse tout en demeurant résolument pop.

Depuis son premier album sorti en 2005 et son titre phare Bruxelles, Marie Warnant s’est approprié la chanson française à sa manière et n’a cessé de se renouveler. Auteure-compositrice-interprète, la Bruxelloise d’adoption présente aujourd’hui Amour sans fin pisang orange, son cinquième album solo. Un double disque de 22 titres liés symboliquement au Tarot. 22 titres, 22 cartes, 2 parties. Un projet original et ambitieux. Naviguant dans des sonorités électro-pop aux accents indés, elle revient ici avec un disque riche, éclectique et élégant. En français, en anglais, en espagnol, elle mixe librement les genres et les influences.

Échappée en solitaire de Romain Benard, qui a voyagé pendant 10 ans avec sa soeur sur le navire Ropoporose, Primevère est aussi son projet le plus posé. Après les déflagrations indie-rock, il réussit le périlleux exercice d’un album de chansons, où il parle de lui de la manière la plus honnête possible et sans emphase, et où il joue de tous les instruments. Son duo avec Françoiz Breut est un manifeste des ambitions de ce disque: un manuscrit racé, qui ne s’excuse pas de vouloir jouer de sa prose.

Libre dans sa vision et riche dans son interprétation, le jeune rappeur bruxellois Samir Senouci entremêle le chant et le rap technique dans une musique à mi-chemin entre le lâcher prise d’un freestyle d’improvisation et la rigueur d’une poésie. Il avance avec le flow et la plume, exprimant des textes forts dans une dimension esthétique élégante qui fait appel à l’imagination de chacun.

Rappeuse de 25 ans, Zorba se lance dans la musique dès 2021 avec J’suis une fille qui annonce le ton de son univers. Son rap est entre cru et suave, sensible et tranchant, déborde d’énergie et n’est pas du genre à laisser de marbre. Elle qui touche aussi à la vidéo et au montage s’occupe de ses clips maison mais léchés, dans une volonté d’accompagner sa musique avec une D.A. originale et impétueuse.